Guillaume François Anne de Forges de Barreneuve

Guillaume François Anne de Forges de Barreneuve est le 4ème enfant de Pierre de Forges et de Gabrielle Henriette de La Marche.

Il est né après 1773, certainement à Châteauvieux (41).

Il échappa de façon rocambolesque à la guillotine pendant la révolution française.

“M. de Châteaubrun, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire, fut mis dans le fatal tombereau, conduit sur la place de la révolution.

Après la terreur, il est rencontré par un de ses amis qui pousse un cri d’étonnement, ne peut croire ses yeux et lui demande l’explication d’une chose si étrange.

Il fut conduit au supplice avec vingt autres victimes malheureuses. Après douze ou quinze exécutions, l’horrible instrument se brisa ; on fit venir un ouvrier pour la réparer. Le condamné était avec les autres victimes auprès de l’échafaud, les mains derrière les dos.

La réparation fut longue. Le jour commençait à baisser ; la foule des spectateurs était occupée de travail qu’on faisait à la guillotine bien plus que des victimes qui attendaient la mort; tous les gendarmes eux-mêmes avaient les yeux attachés sur l’échafaud. Résigné, mais affaibli, le condamné se laissait aller sur les personnes qui étaient derrière lui. Pressés par le poids de son corps, elles lui firent place machinalement; d’autres firent de même, toujours occupées du spectacle qui captivait leur attention.

Insensiblement, il se trouva dans les derniers rangs de la foule, sans l’avoir cherché, sans y avoir pensé. L’instrument rétabli, les supplices recommencèrent; on en pressa la fin. Une nuit sombre dispersa les bourreaux et les spectateurs.

Entraîné par la foule, il fut d’abord étonné de sa situation, mais il conçut bientôt l’espoir de se sauver. Il se rendit sur les Champs -Elysées ; là il s’adressa à un homme qui lui parut être un ouvrier. Il dit en riant que des camarades avec qui il badinait lui avaient attaché les mains derrière le dos et pris son chapeau en lui disant d’aller le chercher.

Il pria cet homme de couper les cordes. L’ouvrier avait un couteau et les coupa en riant du tour qu’on lui racontait.

M de Châteaubrun lui proposa de le régaler dans un cabaret des Champs-Élysées. Pendant ce petit repas, il paraissait attendre que ses camarades vinssent lui rendre son chapeau ; ne les voyant pas arriver, il pria son convive de porter un billet à un de ses amis qu’il voulait prier de lui apporter un chapeau, parce qu’il ne voulait pas traverser les rues tête nue. Il ajoutait que cet ami lui apporterait de l’argent et que ces camarades avaient pris sa bourse en jouant avec lui. Le brave homme crut tout ce qu lui disait M. de Châteaubrun, se chargea du billet et revint une demi-heure après avec cet ami.” (note de M. de Vaublanc).

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