Évariste de Forges de Parny

de Forges de Parny, le poète élégiaque*.

Évariste de Forges de Parny

Évariste de Forges de Parny est le premier poète identifié dans notre famille.

Il est né le 6 février 1753 (baptisé le 7 février 1753) à l’Hermitage de Saint-Paul, Isle Bourbon.

Son père est Paul de Forges de Parny, Lieutenant d’infanterie, et sa mère Marie Geneviève de Lanux, fille de Jean-Baptiste François de Lanux. Son parrain Pierre Évariste de Lanux et sa marraine Marie Catherine Françoise de Lanux, ses oncle et tante (acte de naissance).

Il fit ses études chez les Oratoriens du collège de Rennes.

Son frère Jean-Baptiste, écuyer du comte d’Artois, l’introduisit à la cour de Versailles où il fit la connaissance de deux autres militaires qui, comme lui, se feront un nom dans la poésie : Antoine Bertin, originaire comme lui de l’île Bourbon et de Nicolas-Germain Léonard, qui était, lui, originaire de la Guadeloupe.

En 1773, alors qu’il sert dans les gendarmes de la Garde de Louis XV, son père qui commandait alors le quartier de Saint-Paul, le rappela à l’île Bourbon. Durant ce séjour, il tomba passionnément amoureux d’une jeune personne âgée d’à peine treize ans, Esther Lelièvre, que son père l’empêcha d’épouser. Peu après son départ, la jeune fille fut mariée à un médecin. Cette histoire inspira les Poésies érotiques, publiées en 1778, où Esther apparaît sous le nom d’Éléonore. Le recueil eut d’emblée un grand succès et apporta la célébrité à son auteur.

C’est également durant ce séjour qu’il eu une relation avec Leda, esclave d’ascendance malgache de son père Paul de Forges de Parny. De cette liaison naquit une fille, Valère (née le 9 mai 1775 à Saint Paul), qui épousa, à l’âge de 14 ans, Auguste, esclave affranchi. Valère et Auguste eurent trois enfants, dont Marie-Thérèse Candide, mère de Célimène. Valère sera élevée par la sœur du poète,  Mme Marie Barbe Geneviève Panon du Portail, née de Forges de Parny.

S’ennuyant de Paris, il retourna en France en 1775. En septembre 1779, Parny fut nommé capitaine au régiment des dragons de la Reine.

En 1783, il revint à l’île Bourbon pour régler la succession de son père et voyagea également à l’île de France.

En 1785, il quitta l’île Bourbon pour Pondichéry pour suivre, en qualité d’aide de camp, le gouverneur général des possessions françaises dans les Indes. Il écrit les Chansons Madécasses à Gondelour (Inde) et réaffirme avec force son aversion pour les négriers qui pratiquent un commerce scandaleux.

En 1789, il est de retour en France, il s’installe dans la maison qu’il possède dans le vallon de Feuillancourt, entre Saint-Germain-en-Laye et Marly-le-Roi, qu’on appelait la Caserne. Avec Bertin et Léonard, ils formèrent la société de la caserne. En étant qu’ancien officier de la garde de Louis XV, il est admis à la cour de Louis XVI avec honneur, est reçu au Trianon dans le cercle intime de Marie-Antoinette et de la princesse de Lamballe.

Le 3 avril 1791, il est fait chevalier de Saint Louis.

Pendant la Terreur, il doit se cacher dans le beau vallon de Feuillancourt, afin d’échapper à la guillotine. Il connaît quelques revers de fortune et c’est grâce à des amis qu’il obtient un emploi dans l’instruction publique, puis à l’administration du Théâtre des Arts.

En 1802, Parny se marie avec Marie-Françoise Grâce Vally à Paris le 16 décembre 1802.

En 1803, le comte Français de Nantes le fait entrer dans l’administration des droits réunis. Il est admis à l’Académie française le 20 avril 1803, en remplacement de Jean Devaines, où il occupa le 36ème fauteuil.

En 1813, Napoléon Ier lui accorde une pension de 3 000 francs, mais celle-ci lui est supprimée sous la Restauration en 1814.

Il meurt le 5 décembre 1814 (au 14 rue du faubourg poissonnière, Paris), usé par la maladie, aigri par les épreuves, quelques temps après la chute de Napoléon.

Bibliographie :

  • 1713, Voyage à l’île de France.
  • 1776, Voyage de Bourgogne.
  • 1777, Épître aux insurgents de Boston.
  • 1778, Poésies érotique.
  • 1779, Opuscules poétiques.
  • 1787, Chansons madécasses et poésies furtives.
  • 1799, La guerre des Dieux.
  • 1804, Goddam, poème.
  • 1805, Le portefeuille volé (le paradis perdu, les déguisements de Vénus, les galanteries de la bible).
  • 1806, Le voyage de Céline.
  • 1808, Les Rose-Croix.
  • 1826, Poésies inédites, publiées par Tissot.

Poésie :

  • Aux infidèles, Recueil Poésies érotiques
  • L’amour est éteint pour la vie
  • Le lendemain, Recueil : Poésies érotiques
  • Le sein, Recueil Poésies fugitives
  • Ma mort, Recueil : Poésies érotiques
  • Souvenir, Recueil : Poésies érotiques

Lettres : 

Sources : 

(*) Qui exprime la mélancolie, qui a la tristesse de l’élégie

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